17 sep 2021 - 10:24
La nouvelle équipe de la Transition issue du 24 Mai 2021 n’échappe guère à cette supervision.
Les Autorités de la Transition ont pris des engagements vis-à-vis de la Communauté internationale pour le respect du délai de ladite Transition. Le respect des engagements internationaux est un critère de crédibilité d’un Etat.
Ainsi, ce respect est un pas vers la reprise du processus de démocratisation du Mali.
À quelques mois de la fin du délai imparti, le Gouvernement de Choguel Maïga ne rassure guère la Communauté internationale. Devant le CNT, Le Premier Ministre Choguel Maïga a pris l’engagement de se fier au calendrier électoral édicté par son prédécesseur.
Cependant, en face des médiateurs de la CEDEAO, Choguel Maiga tient un autre discours en liant le chronogramme des élections aux Assises Nationales de la Refondation auxquelles la grande majorité de la classe politique ne participera pas.
Le Gouvernement de Choguel Maiga est en train de se mettre devant le fait accompli pour faire avaliser une prolongation de la Transition. Mais, la conséquence d’une telle forfaiture sera le discrédit international et mettra le pays au banc des accusés.
Si Choguel Maiga fait prolonger maladroitement et avec la mauvaise foi les délais, il n’aura aucun crédit pour mériter de rester encore Premier Ministre. Ce sera un échec vis-à-vis de son Plan d’Action validé devant le CNT.
Par ailleurs, la majorité de la classe politique milite pour la tenue des élections au délai indiqué. La crise de confiance est déjà installée entre le Gouvernement et la classe politique. Ne pas tenir les engagements électoraux, c’est condamner cette équipe pour une nouvelle transition.
Enfin, aller aux élections aux dates prévues permettra d’avoir de nouvelles autorités légitimes et légales qui ne feront que continuer le processus de démocratisation entamée et brusquement interrompue.
Le Mali, avec les crises perpétuelles, ne bénéficie plus, depuis 2012, de la respectabilité d’un Etat sérieux. Nous devons espérer toujours que de nouvelles autorités issues des élections crédibles, consensuelles et transparentes puissent sortir le Mali de son gouffre, et ce n’est point des autorités d’une Transition qu’il faudra jeter toute sa confiance pour un tel exploit.
La mission première de la Transition devrait être l’organisation des élections, dans des conditions optimales, dans un environnement socio-politique et sécuritaire apaisé. Toute autre mission n’est que supercherie et duperie, pour mieux opérer un rattrapage de confort et de privilège institutionnel.
Niaga Diop
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