De Barack Obama, parti de rien, en dehors de sa fougue et de son mental faits de courage et d'abnégation, pour devenir ce que le monde entier et l'Amérique, particulièrement, ont su (diriger la première puissance mondiale), les experts ont résumé cinq qualités fonctionnelles chez lui : ne pas avoir peur et innover, impliquer les autres au lieu d'être nombriliste (le fameux «nous» qu'il utilise au lieu de «je» dans ses discours), être empathique, garder son sang-froid face à l'échec, soutenir et encourager ses proches.

De ces qualités, le jeune Hamidou Doumbia, Politologue du parti YELEMA, à 34 ans seulement (ça vous rappelle pas Seydou Badian Kouyate sous le RDA de Modibo Keita), le très jeune Hamidou Doumbia en a à revendre.

Lui Hamidou Doumbia, comme Barack Obama sont tous nés le même jour, un 4 Août. 
Même verves sur un plateau de télé et même concision dans le discours, mieux un
mental de fer commun quand il s'agit de défendre une cause ou une idée, intégrité et fidélité dans les relations et les convictions prônées.........On aurait pu citer, à satiété, les ressemblances de deux hommes, que disions nous, deux bêtes politiques que seule l'Atlantique sépare, mais qu'un destin commun et politique uni, si tant est que le Secrétaire Politique de YELEMA se rase tous les matins, avec la force du virus qui l'a conduit en politique : « J’ai choisi la politique pour avoir la possibilité d’apporter un changement positif dans la vie de mes compatriotes. Je suis rentré en politique pour servir au mieux, à travers la conquête et l’exercice du pouvoir, de façon exemplaire », ressasse-t-il, non sans démontrer tout son désintéressement au goût immodéré qu'est devenue la politique sous nos tropiques : « C’est difficile pour un homme de conviction de faire la politique au Mali, car ceux qui réussissent généralement ici, n’ont pas honte de changer de veste, du jour au lendemain. Ceux qui ont commencé la politique, dans notre pays, ont mis en avant les ressources financières et la quête d’électeur plus que la recherche de militants. Nous devons faire la politique autrement et travailler à améliorer l’image de l’homme politique malien. Nous devons faire en sorte que la constance et la cohérence deviennent des valeurs importantes dans la vie politique au Mali. Il faut que les hommes de valeur s’impliquent dans la politique pour rehausser le niveau du débat politique ». 

Ce ne sont pas là des vertus lancées en l'air, pour qui suit ce jeune politicien, une relève d'une autre race de politiciens en disparition, avec cette aisance d'esprit de concision qui la caractérise sur les plateaux de télévision, en français comme en bambara, et notamment sur le terrain avec des contacts de proximité du peuple qu'il soutend défendre. 

C'est que lui, agent depuis plus de 10 ans à la Direction des Finances et du Matériel du Ministère du Développement Social, qui aurait pu se contenter des dividendes de ce poste, a sérieusement passé par le moule de Moussa Mara qui révélait s'appauvrir plus en politique qu'on ne puisse le croire et qui est aujourd'hui son modèle en politique plus que partout ailleurs : « Moussa Mara est celui qui m’a donné envie de faire la politique. Je lui ai découvert, lors de sa campagne en 2007, contre IBK. Au moment où ce dernier faisait des discours lors de son temps de passage sur l'ORTM, Moussa Mara montrait ses réalisations dans la commune. Son pragmatisme et son intégrité ont fait de lui mon modèle politique ».

Hamidou Doumbia a donc de beaux jours devant lui pour redorer le blason politique malien, terni par l'argent roi, les alliances contre nature et le mensonge érigé en règle sans dignité aucune.
 
N'est ce pas donc pourquoi, il fait toujours de la citation de cette sénégalaise, Fatou Diom, son bréviaire : «Chaque miette de vie doit servir à conquérir la dignité !»

Moustaph Maiga