08 aoû 2021 - 22:26
Les 275 parlementaires panafricains (5 pour chacun des 55 pays membres) qui devraient renouveler leur bureau, après l'ouverture des assises le 24 Mai dernier, ont créé le tohu-bohu indescriptible dans la salle de vote, démontrant aux yeux du monde entier (il y avait le direct sur sa page Facebook : https://fb.watch/5Q-3g9bd4P/), que la démocratie est une denrée rare en Afrique.
Aux "Election Élection ", en anglais, des partisans de Chato Cisse, candidate pour la Présidence, se voyait entonner le refrain de ses adversaires en anglais aussi " No rotation, no élection ".
En fait, sentant depuis une semaine, la bataille du perchoir perdue pour leur candidat, tantôt un zimbabwéen, tantôt un sud soudanais, et finalement les deux ce lundi, les députés de l'Afrique Australe et Orientale ont décidé de bloquer le processus électoral, par des artifices qui ne tiennent pas (Exiger que la Présidence leur revienne après celle de l'Afrique Francophone. En réalité, ils se basent sur le Traité de Malobo de 2014 qui prenait cela en compte, jonglage entre francophone, anglophone, arabe et lusophone mais ce Traité, depuis cette date n'a été ratifié que par 12 pays sur 55 dont bien entendu notre pays, toujours prêt à ratifier des textes, pendant que les pays des autres candidats ne l'ont pas fait jusqu'à présent).
Ce prétexte tordu brandit, ils ont semé une véritable pagaille dans la salle, au point que les travaux sont suspendus depuis des heures, sine die, et personne ne sait ce que vont concocter comme alibi, de nouveau, les députés africains perturbateurs.
Ils avaient usé du cas du CNT Mali (Conseil National de la Transition), pour tenter de décourager la candidature malienne, puisque Chato Cisse y a été nommée récemment. Les textes du Parlement Panafricain qui est en réalité un parlement consultatif (ne légifère pas) citent que les parlementaires sont élus ou désignés.
Ils ont, ensuite, espérer hier nuit dimanche, après les assises de la CEDEAO, que l'Union Africaine suspende le Mali, pour illégitimer la candidature de Chato Cisse ce lundi, jour d'élection. Cela n'a pas été fait.
La semaine dernière, ce sont les employés du Parlement Panafricain qui sont rentrés dans la danse, de très mauvaise manière.
Au lendemain de l'ouverture de la session, le Secrétariat Général annonçait qu'un cas covid a été déclaré sur un député de l'Afrique Australe. Vrai ou faux ? Difficile de le prouver. Occasion, en tout cas, pour eux de fermer le siège et de le décontaminer, selon le protocole sanitaire.
Ils espéraient gagner du temps pour reporter les assises, avec ce cas de force majeure, dans l'intention que les institutions africaines excluent le Mali de leurs instances entre temps.
Tout cela n'a donc pas marché jusque là, évitant vaille que vaille, le scrutin qui promettait à Chato Cisse de faire une razzia électorale.
Les travaux suspendus vers 15 h ont repris deux heures de temps avant de connaître le même sort à 20 H, faute de sécurité, car les sud-africains emmenés par le tonitruant Julus Malema qui a menacé de mort le membre CNT, Alou Kone ont dissuadé les forces de l'ordre d'intervenir et l'on ne sait pas du tout comment cet écheveau électoral va se démêler, car la contestation est malheureusement menée par les hôtes du Parlement Panafricain, l'Afrique du Sud, même si dans les jurons lancés par les partisans de Chato Cisse, on entendait " le Parlement Panafricain, c'est 55 pays, si l'Afrique du Sud est à la base de tout ça, on a plein de pays qui peuvent nous accueillir..."
Moustaph Maiga
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