MALI : ASSISSES, DIALOGUE, RÉFORMES. ...PAS DE RÉPONDANT

10 déc 2021 - 12:17

MALI : ASSISSES, DIALOGUE, RÉFORMES. ...PAS DE RÉPONDANT
L'un des arguments soulevés par les partis politiques opposés aux Assises Nationales de la Refondation est, selon eux, la pléthore de ce genre de rencontres que le pays a connues par le passé sans que leurs recommandations ne puissent connaître une exécution conséquente pour juguler les maux pour lesquels ils ont été adoptés a l'unanimité.

Or, l'organisation de ces réunions est jugée budgétaire, comme ces fameuses assisses voulues, coûte que coûte par le Président de la Transition Assimi Goïta et son Premier Ministre Choguel Maïga, afin de donner une nouvelle vitalité à l'émergence d'un nouveau Mali, et qui déterminera le degré de dévouement à consacrer à la sécurisation des élections ou a assuré la sécurité pour la tenue des élections. 
C'est selon les conditions pratiques du terrain, et les priorités du moment, qui devront définir la marge de manœuvre de nos autorités en ce sens.

Cependant, force est de reconnaître que depuis toujours, des blocages inexpliqués confinés aux oubliettes les recommandations issues de ces échanges, au grand dam des citoyens qui s'attendent pourtant a un changement salvateur dans la bonne conduite des affaires de la nation, selon leurs vœux de bienséances.
 
Depuis l'époque du Président Amadou Toumani Touré en passant par celui d'Ibrahim Boubacar Keita, il ya eu les rencontres de la commission vérité, justice et réconciliation, la conférence d'entente nationale, le dialogue national inclusif et bien d'autres, dont le peuple attend toujours les retombées.
 
Car, en temps de crises, il est primordial pour un pays d'unir les forces vitales à sa renaissance, pour rester debout et amorcer l'avenir sereinement.
Et si par mégarde, les fruits escomptés par ces initiatives tardent à mûrir, pour la satisfaction de la majorité, c'est qu'il y a anguille sous roche. 

En effet, dans ce cas d'espèce que nous connaissons au Mali, il ne s'agit ni plus que d'une réfraction à l'application des décisions adoptés unanimement, tout simplement, parce-qu'elle n'ont pas force de loi aux yeux des citoyens ou groupes d'intérêts politiques. 
Ou peut-être même, elles s'avèrent contraignantes dans son application au point qu'il est difficile de s'y conformer autrement que par d'obscures subtilités.

Et pourtant, malgré, l'amertume de la pilule, il faut qu'elle puisse être administrée, pour résoudre cette équation de malaise socio-politique dans lequel le pays est anglué. 

Cela passe forcément par un couplage entre les résultats et recommandations de ces processus collaboratifs et une dose d'onction judiciaire légalement contraignante vis-à-vis des différentes composantes institutionnelles et citoyennes de la nation.

Cette nécessité est significative, pour faire régner la primauté du droit en la matière. 
Et cela va ainsi inévitablement interpeller les consciences citoyennes, sans qu'aucun échappatoire ne puisse permettre une dérobade face à l'application rigoureuse des conclusions des délibérations.
 
N'est-il pas asséné comme un retors, à tout justiciable, cette maxime médiévale qui a traversé le temps, et qui s'impose à nous en terme clair : "dura lex sed lex"
 
Pour nous rappeler l'endurance que l'homme doit faire preuve face aux sacrifices à accomplir, qui mèneront à la gloire de sa patrie.

Thierno Barro

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