À Gao, il y a de cela quelques années, les éleveurs du terroir conduisaient leurs troupeaux au Parc de Bagoundié, l'herbe était haute, l'espace spacieux ; aujourd'hui, il est pratiquement impossible de s'y rendre.

Tous se rendent à Tacharane ou d'autres localités pour des prairies plus abondantes.

Des cadres de Gao avaient eu l'ingenieuse idée de monter un projet pour les éleveurs du Cercle de Gao afin de construire 3 Parcs dont 1 à  Bagoundié, 1 à Arhabou et un autre dans lleGgourma au bénéfice de Tacharane. 

Fort heureusement, la MINUSMA y a vu, dans ce projet, un véritable projet de développement et l'a financé. 

Mais depuis quelques temps, des prédateurs fonciers ont fait haro sur le lieu. Ici et là des bornes, ici et là des piquets pour travaux d'habitation, du coup la fonction de ce parc n'y sera plus qu'un vieux souvenir. Et de souvenir, c'est la mémoire qui est entrain de disparaître (les doumiers de palmes, qui n'ont besoin d'aucun appui en eau pour vivre, sont déracinés), un grand danger pour notre écosystème victime de cette urbanisation excessive !

Hamadi Diarra