08 nov 2021 - 10:17
<< Nous tenons le Premier Ministre Choguel Kokalla MAIGA pour seul responsable des conséquences du non-respect des engagements pris devant la communauté internationale>>
Le samedi 06 Novembre dernier, les partis membres du Cadre d’Echange de Partis Politiques et Regroupements de Partis Politiques pour une Transition Réussie au Mali, ont organisé un meeting au Palais de la Culture de Bamako pour informer l’opinion nationale et internationale qu’ils ne participeront pas aux assises nationales et disent non à la prolongation de la transition.
Placé sous le thème : Sauvons la Transition, ce grand meeting a permis aux organisateurs de demander une transition solidaire avec des enseignants, des salariés, de ceux qui souffrent de l'insécurité et de la cherté de la vie.
Les membres de cette plateforme qui sont : EPM ; ARP ;Espérance Nouvelle, Jiguiya Kura ; ASMA-CFP ;YELEMA ; MOREMA ; ADRP ; RDS, UM-RDA disent oui au respect des engagements et non aux mensonges. Ils exigent le respect de l'engagement pris et le retour à l'ordre constitutionnel normal.
Selon Amadou Koïta, ancien ministre et porte parole du cadre, le lundi 07 juin 2021, Choguel Kokalla Maiga, membre du M5-RFP, était nommé Premier ministre du Mali par le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goita. De cette date à nos jours, nous assistons avec regret à une remise constante des délais du Chronogramme reconduit par le gouvernement de Moctar Ouane. Qu’il s’agisse de la révision exceptionnelle des listes électorales, de l’audit du fichier électoral, de la tenue du scrutin référendaire ou encore des actes devant être posés dans le cadre des préparatifs des élections présidentielles et législatives de février 2022, le gouvernement de Choguel Kokala MAIGA n’a posé aucun acte pouvant rassurer l’opinion nationale et internationale sur sa volonté de respecter le délai de la transition.
<<En lieu et place, il brandit les Assises Nationales de la Refondation comme la panacée aux maux qui minent notre pays et la réponse aux engagements pris par notre Nation>>, a déclaré le ministre Koïta.
Pour la plateforme, après avoir écarté le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, légalement compétent pour l’organisation matérielle des élections, après avoir ignoré tous les actes posés (ateliers, réunions du cadre de concertations MATD-Partis politiques, élaboration d’un projet de loi électoral consensuel) par ce département, le gouvernement Choguel a décidé de la création et la mise en œuvre d’un organe unique de gestion des élections contre la volonté de la majorité de la classe politique et de la société civile ainsi que des techniciens du MATD (Cf atelier des 29 et 30 juillet 2021). Ainsi, le scrutin référendaire prévu le 31 octobre 2021 n’a bien sûr pas eu lieu.
<<Nous avons assisté à des déclarations à travers les médias, spécifiant que « les élections ne sont pas une priorité » et que tous ces « détails » de chronogramme électoraux seraient données au Peuple malien et à nos partenaires par les conclusions des Assises Nationales de la Refondation dont les conclusions seront connues en janvier 2022.
Ainsi, NOUS, Partis politiques et Regroupements de Partis politiques du Cadre pour une Transition Réussie au Mali, ne comprenons plus la logique totalement contradictoire du Gouvernement mettant en danger l’évolution de la transition et les relations avec nos partenaires concernant le Chronogramme électoral, les réformes institutionnelles et la révision des textes>>, a martelé Mr Koïta .
Selon le Cadre, la majorité de la Classe Politique et de la Société Civile, rejette toujours le type d’Organe Unique de Gestion des Elections du Gouvernement envisagé au forceps par le Premier Ministre Choguel Kokalla MAIGA.
<<En effet, son indépendance, son autonomie, sa transparence, le type de structure, la composition, l’organisation, la désignation de ses membres, restent toujours flous et clivants et le temps imparti est insuffisant pour sa mise en place, en tenant compte des Protocoles pertinents de la CEDEAO a/sp1/12/01 auxquels notre pays est partie prenante>> a été dénoncé par les organisateurs du meeting.
Pour eux, en lieu et place d’un Organe Unique, pendant cette période de transition, le gouvernement doit, en plus des structures déjà opérationnelles, renforcer la CENI, en lui confiant, notamment, la mission de contrôle de toutes les opérations électorales.
Pour le Cadre, lors de la dernière visite du médiateur, le gouvernement de Transition s’est engagé à publier le calendrier électoral avant la fin du mois d’Octobre 2021. Force est de reconnaitre que, selon eux, cet engagement n’est pas tenu. Nous tenons le Premier Ministre Choguel Kokalla MAIGA pour seul responsable des conséquences du non-respect des engagements pris devant la communauté internationale disent ils !
B.Traore
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