24 nov 2021 - 16:04
Un concert de tintamarre s'est mis à troubler le marigot politique et la quiétude des citoyens, depuis l'annonce de la probable prorogation de la transition au delà de Février 2022.
Pour les uns, ça passe ! Pour les autres pas un jour de plus !
Deux camps s'affrontent dans une cacophonie, donnant lieu à un ballet des extrêmes et des contradictions, ou tout semble être dit comme conviction, mais sans qu'aucun consensus ne puisse rapprocher les lignes.
Fixé uniquement sur le rendez-vous électoral du 27 Février 2022, le cadre d'échange des partis et regroupements des partis politiques pour une transition réussie croit défendre une ligne au format de la normalité constitutionnelle, en s'opposant aux Assises Nationales de la Refondation et à l'Organe Unique de Gestion des Elections voulues à tout prix par les tenants actuels du pouvoir, malgré que cette posture est en net déphasage avec les aspirations de la majorité de la population, qui ne jure que pour un renouveau des standards politico-institutionnels et par un toilettage approfondi afin d'épouser l'esprit du Malikoura.
Du côté des supporters du régime, comme lors de la rencontre entre le Premier Ministre Choguel Maïga et les légitimités traditionnelles, des voix se sont élevées là aussi pour demander la prorogation de la durée de la transition à cinq ans. Un ton on ne peut plus aussi figé encore, et tout porte à croire que ces différentes positions resteront rigides sans espoir d'assouplissement, tant les points de vue ne donnent aucun signe de convergence vers une conciliation de ces courants de pensées agissant pour une cause commune, mais diamétralement opposés.
Et pourtant, une jonction des forces de propositions est absolument nécessaire, c'est un besoin impérieux à orchestrer de toute urgence pour éviter à notre pays les soubresauts de la division et de l'instabilité qui n'est que regessive et improductive.
Tous les acteurs politiques et de la société civile impliqués dans cette foire d'empoigne doivent, au nom des principes de modération, faire amende honorable, par des concessions pouvant permettre à une greffe des propositions de s'opérer et être acceptable pour tous, afin de mettre devant le fait accompli la CEDEAO et le reste de la communauté internationale.
Si on accorde bien nos violons, les ANR pourront se tenir convenablement, et l'OUGE verra le jour sans acrimonie.
Et par la suite, un calendrier consensuel pourra permettre aux élections de se tenir au cours de l'année 2022, avec bien sûr un décalage par rapport à la date initialement prévue du 27 Février. L'essentiel est que l'échéance de 2022 soit respectée, c'est un scénario perfectible et de bonne visée
Ce n'est sûrement pas pour ce léger réaménagement du calendrier électoral qu'on doit encore enfoncer le pays dans le gouffre, par des divergences de vue entre une certaine classe politique, les forces vives de la nation et les dirigeants de la transition.
Cette mésentente entre les défenseurs de la patrie, est largement scrutée par nos partenaires extérieurs, qui choisissent leur camp, et jettent l'opprobre sur l'autre camp, ce qui motive à juste titre les sanctions infligées à nos dirigeants. Donc, si les Maliens toutes tendances confondues parviennent à l'union sacrée, ni la France, ni la CEDEAO, ne viendront décider quoi que ce soit à notre place.
Et pour conclure selon la parole divine : tout malheur qui vous atteint est dû à ce que vos mains ont acquis.
Thierno Barro
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