16 oct 2021 - 09:10
Le Cactus Malien :
Mr le Délégué Général du Fespaco, ce samedi s'ouvre la 27ème Édition du FESPACO. À quelques heures de la course à l'Etalon du Yennenga, c'est un ouf de soulagement avec son report, du mois de Février habituel à Octobre....
Alex Moussa Sawadogo :
La tenue de cette édition relève effectivement de plusieurs défis : un défi sanitaire avec de multiples conséquences causées par la pandémie de la COVID 19, un défi sécuritaire dans toute la zone sahélienne, des défis professionnels, etc.
Mais nous étions déterminés à ne pas laisser tomber, pour montrer que nous tenons debout tout comme les cinémas d’Afrique qui, malgré les problèmes, avancent contre vents et marées. Ouf de soulagement oui !
Le Cactus Malien :
Comment vous avez vécu ce report obligatoire, en raison de la maladie du Coronavirus ? Et durant ces 8 mois, vous avez pu faire quoi entre temps ?
Alex Moussa Sawadogo :
Le report du Festival au mois d’octobre s’est imposé de fait, en raison du contexte national et international ; et même si cela s’est fait avec un pincement au cœur, nous avons mis à profit les 8 mois pour d’une part, communiquer sur les nouvelles dates, mobiliser les professionnels africains et de la diaspora afin qu’ils continuent à inscrire leurs films et d'autre part nous avons aussi travaillé à mobiliser les partenaires et les ressources qui, par ces temps, sont très rares.
Le Cactus Malien :
Un FESPACO qui change de saison en 2021. Qu'est-ce qui va changer dans cette nouvelle Edition ? À quoi peut-on s'attendre pour apaiser le cœur des fans qui attendent ce rendez-vous biennal du Cinéma Panafricain ?
Alex Moussa Sawadogo :
Des innovations, il y en aura ; et nous sommes heureux d’offrir aux professionnels le FESPACO PRO qui est un espace de formations, de rencontres, d’échanges, pour mettre en route ou finaliser leurs projets. Nous avons créé une section PERSPECTIVE, qui reçoit des talents prometteurs pour les mettre en lumière et les inciter à aller plus haut dans les années à venir.
Mais, le FESPACO c’est d’abord des films ; et de très beaux films, il y en aura à cette édition, car nous avons sélectionné 237 sur un total de 1 134 en provenance de toute l’Afrique et de sa diaspora.
Le Cactus Malien :
Le FESPACO est un projet de développement pour un pays en développement comme le Faso. Peut on parler de chiffres pour cette édition en Termes d'affaires pour le pays et les acteurs (cinéastes, populations etc.)
Alex Moussa Sawadogo :
De façon générale, la culture au Burkina Faso est considérée comme le socle sur lequel nos plus hautes autorités travaillent pour développer le pays. Ces autorités accordent, par conséquent, une attention particulière aux évènements comme le FESPACO, la Semaine Nationale de la Culture, etc…
Plusieurs études existent et ont déjà démontré, chiffres à l’appui, que le FESPACO est un évènement culturel dont les retombées pour le pays sont importantes en termes socio-économique, touristiques et culturels.
Le Cactus Malien :
Le Burkina Faso nous a habitué à avoir au moins 3 œuvres en Compétition Long Métrage. Cette année, une seule ! Qu'est-ce qui s'est passé ? Le fonds d'aide au cinéma burkinabé ne fonctionne plus ou bien il n'y a pas d'inspiration chez les réalisateurs du pays ?
Alex Moussa Sawadogo :
Bien que le FESPACO se tienne au Burkina Faso, ce n’est pas un Festival National. Le nombre de films du Burkina Faso n’est donc pas défini à l’avance, ni déterminé par la production du moment.
En rappel, nous avons mis sur pied un Comité International de Sélection qui a regardé tous les films inscrits et qui a retenu des œuvres, sans forcément tenir compte de leur provenance.
Le Cactus Malien :
Au soir des remise des prix, vous voulez vous attendre à quoi pour être un Délégué Général heureux de ce FESPACO 2021 ?
Alex Moussa Sawadogo :
Mon souhait est de voir une 27e Edition du FESPACO réussie, en termes d’accueil de nos invités, en termes de qualité des projections, en termes d’acquis professionnels.
Que malgré les contingences sécuritaires et sanitaires, le public soit présent dans les salles pour voir les films et encourager les professionnels.
Au soir de la clôture, je serai surtout heureux de voir les professionnels, journalistes, partenaires, organisateurs et le public, se projeter avec impatience vers le prochain Festival en 2023.
Propos recueillis par Moustaph Maiga
Immeuble SOMATRA
Face Hôpital Régional Centre Commercial Segou
BP : 88
TEL : 00 223 32 30 88 / 00 223 76 01 82 82
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