De ce pourquoi, le Colonel Assimi Goita, nouvel homme fort du pays, et ses amis militaires ont déchargé de leurs prérogatives les dirigeants de la Transition "Bah N'Daw - Moctar Ouane", l'opinion nationale et internationale n'a eu que de l'intérêt, pour le cas seulement de 2 Officiers Supérieurs, sortis du Gouvernement éphémère du 25 Mai : Sadio Camara et Modibo Koné, respectivement à la défense et à la sécurité intérieure.

Or, le Ministère des Finances et de l'Economie, gardé par Alfousseyni Sanou depuis Octobre 2020, s'était vu trouver un nouveau locataire ce 25 Mai (Dionke Diarra, ami personnel du PM Moctar Ouane), mettant à la touche l'ancien cadre de la BNDA, très très proche des hommes de Kati.

En Afrique, qui détient les cordons de la bourse, l'argent, même l'argent public, détient le pouvoir. C'était donc, à la limite, une asphyxie securito-financière qu'avait tenté le couple vacancier Bah N'Daw Moctar Ouane contre leurs bienfaiteurs qui les avaient mis à cette place.

Alfousseyni Sanou revient donc trouver sa place de gardien des finances maliennes et de son économie.

Malheureusement, cela se passe dans une conjoncture difficile pour le pays, fortement dépendant de l’extérieur, et très exposé aux aléas politiques du moment (isolement des institutions internationales) et aux aléas de la nature (dérèglement climatique, boom démographique...).

En bon banquier, le Ministre de l'Economie et des Finances sait exactement l'état des perspectives macroéconomiques du Mali ; (bonnes ou mauvaises, nous, nous observons que l'argent est rare et ne circule pas, même si la monnaie électronique se développe en ce moment dans le pays).

Tout ce que les maliens attendent de ce département, c'est qu'il stabilise durablement la situation économique du pays, pense à améliorer le climat des affaires et mobilise les fonds nécessaires pour booster le développement socio économique du pays, en synergie avec de potentiels investisseurs.

Aussi, en dépit de toute facilité extérieure, dont les finances et l'économie malienne bénéficient des nombreux Partenaires Techniques et Fnanciers, Alfousseyni Sanou et son département doivent privilégier, en ces temps de soudure, l'accompagnement du pays aux cas d'importation des denrées alimentaires, des intrants agricoles et des produits raffinés du pétrole (gas-oil, essence...) très très sollicités. Pour éviter une grogne sociale ! 

Pourquoi ne pas appuyer la justice malienne, dans un cadre transversal de missions, pour lutter contre la corruption et l'enrichissement illicite, afin de renflouer les caisses de l'Etat ? Aussi, parallèlement, démontrer aux maliens que l'or, ce métal jaune brille pour tout le monde et que le coton se cultive réellement au Mali ?

Ce sont là des grandes lignes, à court terme pour 9 mois, pour rendre solvable notre économie qui souffre déjà de la vie chère. 

CHANCE DE RÉUSSITE : 35 % 

Moustaph Maiga