Pour quelqu'un de très marqué dans la religion islamique, surtout un adepte du Hamalisme, Youba Bah ne peut que garder la foi, puisque son nom, "ministrable" fût chanté partout, des années durant, de Nioro du Sahel à Bamako !

Cela a énormément duré pour y être, et le destin s'y est encore ajouté le 25 Mai, car nommé Ministre des Maliens de l'Extérieur, pour 3 heures d'horloge ! 

Youba Bah a donc attendu son heure, pour faire partie d'un attelage gouvernemental, ce 11 Juin 2021.

Le fils spirituel de Cheick Hamala de Nioro du Sahel, longtemps gardant les finances du Ministère de l'Education Nationale, et devenu après, Ambassadeur du Mali en Mauritanie, contrôle l'Elevage et la Pêche, sous la délégation du Ministère du Développement Rural. 

Il est le seul chef de Parti Politique (Président de l'ADP, Alliance pour la Démocratie et le Progrès) à avoir ce privilège dans le Gouvernement, après le PM lui-même. 

C'est dire alors que Youba Bah est très attendu, pour se convaincre si l'on doit encore avoir une confiance aux hommes politiques, dont le fossé s'est creusé entre eux et les citoyens, au point de voir les militaires et religieux faire irruption dans l'arène politique. 

C'est dire que le projet de société de son candidat à la présidentielle de 2022, (Aliou Badara Diallo qui lui a laissé le parti par procuration) et son soutien vont en partie dépendre des résultats qu'il sera amené à offrir aux maliens, en terme de résultats, à l'issue de la transition.

Youba Bah avait pu déjà avertir, face à ses collaborateurs, que le temps est compté pour eux, et qu'ils sont là pour apporter des solutions, en élaborant vite un chronogramme, en anticipant sur les problèmes et trouver les solutions idoines, bref une gestion axée sur les résultats. Profession de bonne foi et de bon aloi pour un Ministre Délégué auprès du Ministre du Développement Rural, chargé de l’Elevage et de la Pêche !

L'Inspecteur des Services Economiques a donc l'opportunité de s'occuper principalement, durant ses missions de 9 mois, de l'accroissement de la production et de la productivité pastorale et aquacole, les seuls gages de la sécurité et de la souveraineté alimentaires des maliens, qui vivent majoritairement du cheptel et du poisson. 

Il peut donc  également prioriser, à côté, la gestion des espaces pastoraux, en rapport avec des départements qui peuvent être concernés, et soutenir assez fortement la prévention et la lutte contre les maladies animales, ceux vivant sur terre et dans les cours d'eau. 

Ce sont là, pour nous, les meilleures garanties pour un homme de bonne foi et de croyance, qui veut surfer sur le facteur temps pour atteindre des objectifs qualitatifs et quantitatifs ; il aura gagné alors son pari de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, en mettant à leur disposition des protéines d'origine animale de qualité et en faisant fructifier les affaires des éleveurs et pêcheurs. 

CHANCE DE RÉUSSITE : 60 % 

Moustaph Maiga