Tout ou presque autorisait Mr Keita à hériter du portefeuille du Commerce et de l'Industrie dans le Gouvernement de Choguel Maiga !

Directeur National du Commerce et de la Concurrence des années durant, Conseiller Technique au sein du département du Commerce et de la Concurrence, qui mieux que cet homme pour s'occuper de la vie chère dans le pays, de la flambée des prix sur les marchés et des misères des consommateurs maliens en cette période cruciale ?

Mais le cœur (l'autorité malienne) a ses raisons que la raison même ignore ! Ainsi va le pays. 

Modibo Keita, en retraite administrative depuis quelques temps, doit s'occuper désormais du développement rural malien. 

Un challenge énorme sur ses épaules, au moment où les paysans maliens sont frappés de la double insécurité : alimentaire et physique. 

Faut il alors se fier à ses grandes orientations, emises à ses collaborateurs, pour le voir relever les défis ?

L'homme clame qu'il n'est d'aucun parti politique, pour se dédouaner rapidement (on ne lui a vraiment pas demandé, car l'Office du Niger et la CMDT sont des bastions électoraux dont il sera obligé de se mouiller politiquement).

L'homme a demandé aux cadres de son département, d’établir la priorité des priorités et faire de l’anticipation (c'est un bon élément d'appréciation de sa vision des choses pour obtenir certains résultats tangibles).

L'homme a enfin préconisé de privilégier la communication (nous lui réitérons ce mode de gouvernance, mais pas en maquillant les chiffres et les statistiques, lesquels en faux vous rattrapent facilement avec les cours du marché céréalier).

Modibo Keita peut et doit obligatoirement réussir, car le développement économique du Mali dépend de ce secteur.

Au nouveau Ministre du Développement Rural et en ces 9 mois de mission, où il démarre avec une nouvelle campagne agricole, il lui sera fait obligation, à minima, d'avoir de l'initiative et de la responsabilité sur le terrain. 

Cela, pour un certain nombre de résultats urgents attendus : l'accroissement de la production, la bonne organisation de l'approvisionnement des producteurs agricoles en matériels, intrants et autres semences, sans compter la mise en place de mécanismes d'accompagnement des unités de production agricole et les meilleurs circuits de commercialisation des productions agricoles, en rapport avec le Ministre en charge du Commerce, (bon, lui-même est déjà un spécialiste dans ce domaine, comme dit plus haut).

Modibo Keita, qui nous décline ses bonnes intentions, a de quoi pour s'autoriser à de promesses de belles récoltes, pour peu qu'il n'oublie pas que la première ressource capitale de son département se trouve être les paysans ; ainsi, à l'heure du bilan agricole, l'on pourra lui tresser des lauriers ! 

CHANCE DE RÉUSSITE : 50 % 

Moustaph Maiga