De la BOAD (Banque Ouest Africaine de Développement) à la Présidence et à la Direction Générale de la CMDT, l'Enfant de Markala, peu connu avant des maliens, a décidé de se trouver un destin présidentiel,un jour de 2018.

Une chose est sûre. Avec son Mouvement Mali Kanu, membre du M5 RFP, Modibo Koné a ainsi enfoui son avenir politique, de devenir Président de la République en 2022, à moins de démissionner certainement du Gouvernement, 6 mois avant le scrutin ! Plus facile à dire qu'à faire. 

Modibo Koné hérite du très important Ministère de l'Environnement, de l'Assainissement et du Développement Durable. Des problématiques récurrentes de nos pays, exposés aux changements climatiques, aux viabilisations inexistantes dans nos villes et aux perspectives d'un développement durable sans lendemain. 

Pourtant, après l'éducation et la santé, c'est un domaine où les PTF (Partenaires Techniques et Financiers) injectent le plus de milliards de FCFA. Pour quel résultat, dans le cadre d'une meilleure mise en œuvre de la politique nationale, dans les domaines de l'environnement et de l'assainissement, et la prise en compte des questions de développement durable ? Pour quel résultat encore ?

C'est au Mali, pays Sahélien hier, qui est devenu aujourd'hui, par l'irresponsabilité des autorités et des citoyens, un pays Saharien !

C'est au Mali, que le cadre de vie des populations ressemble aux townships d'Afrique du Sud ! 

C'est au Mali, que la désertification, avec la coupe du bois, est une activité lucrative qui profite aux agents des Eaux et Forêts, incapables de s'occuper de la préservation de la biodiversité

C'est au Mali, que la dégradation des terres et des berges des fleuves et affluents est un drame écologique, avec les exploitants de sable et les activités de teintures, sans compter l'ensablement de ces cours d'eau, par un manque d'initiatives, pour dompter l'avancée des dunes, ainsi que les conséquences des vents par des plantations d'arbres. 

C'est au Mali, qu'on voit dans la capitale et dans certaines grandes villes, que pour construire des immeubles et installer à tout vent ces innombrables stations d'essence (de véritables poudrières un jour), qu'on déracine  des arbres entiers de génération, sans les remplacer et en toute impunité ! Et après, le citoyen se plaint de la méchante Météo !

C'est au Mali, que les forêts classées sont devenues des aires de jeu de football pour les villageois, leur densité n'ayant de chiffres que sur papier. 

C'est au Mali, que les terres arables et proches des habitations humaines sont agressées, par différentes formes d'occupation, dont le plus catastrophique est l'orpaillage traditionnel et celui des étrangers, avec le cyanure, assez mortel. 

Le Mali court son plus grand danger, avec les difficultés de ces nombreux phénomènes non exhaustifs, et pour lequel le département de l'environnement, de l'assainissement et du développement durable peine toujours à donner des résultats probants. 

Modibo Koné, vu la vitesse par laquelle les changements climatiques nous assaillent quotidiennement, est sérieusement incapable de faire grande chose, pour préserver nos ressources naturelles, réduire les risques écologiques, lutter contre les eaux usées qui ne sont l'affaire de personne, tant que ça ne vous touche, les pollutions et nuisances sur des citoyens honnêtes, qui deviennent vite des victimes à la place des bourreaux, au moindre reproche !

Il faut plus que pour le nouveau Ministre, un personnel qualitatif et quantitatif pour venir à bout des défis que le Gouvernement de Choguel Maiga lui a confiés, et être trop regardant sur les fonds dédiés aux causes environnementales et écologiqus, volatilisés dans des histoires de Quinzaine de l'Environnement, sans résultats ! 

Il a le choix entre les hommes qu'on lui a légués, mouillés jusqu'au bout des ongles, dans la mauvaise pratique qui nous conduit à connaître des lendemains difficiles pour notre Environnement et notre Développement Durable, et la promotion d'une nouvelle race de cadres maliens qui maîtrisent et qui savent les enjeux des conditions naturelles et culturelles qui peuvent agir sur les organismes vivants et les activités humaines.

En 9 mois, ce n'est vraiment pas une sinécure ! 

CHANCE DE RÉUSSITE : 25 %

Moustaph Maiga