12 aoû 2021 - 10:39
Madame Wadidie Foune Coulibaly est dans le gouvernement malien, au nom du MDP (et non du FARE), un mouvement de gauche dans lequel plusieurs militants du parti SADI, dont Oumar Mariko, s'y trouvent et par lequel le leader de ce parti a adhéré, un moment, au M5 RFP. Le dribble du PM à leur égard (un CV du MDP envoyé et 2 de SADI) autorise ce parti à tourner dos au Ministre de la Promotion de la Femme, de l'Enfant et de la Famille, empêtrée dans des moments difficiles.
Wadidie Foune Coulibaly doit, exclusivement, son entrée dans un attelage gouvernemental, pour services rendus, à travers son activisme contre le régime démocratique déchu d'IBK et la 1ère mi-temps de la Transition, démarrée le 18 Août 2020.
Enfin, avec un démarrage polémique de ses débuts de ministre, autour de considérations inutiles (grossesse, discours haché...), celle qui a en charge la promotion des femmes est visiblement esseulée, là où on attend les féministes maliennes, promptes à réclamer 30 % de quota dans les nominations ou désignation de candidats, lui apporter un concours moral et substantiel.
La nouvelle Ministre de la Promotion de la Femme de l'Enfant et de la Famille nage donc dans des eaux troubles, et ne fournit aucune expérience d'envergure, pour convaincre qu'elle va faire passer l'orage, atténuer les nouvelles tempêtes et offrir une météo clémente aux maliens, pour ce qui est de l'essor des femmes rurales, la promotion du leadership féminin, la préservation de l'espace familial et la croissance de l'enfant malien.
Manager tout ce beau monde et leurs permettre de trouver un compte favorable est loin de réussir à une néophyte, dont les hautes fonctions demeurent une fonction d'Inspectrice à la Caisse d'Assurance Nationale et de Maladie. Sans compter que l'histoire de nos pays a toujours prouvé, dans la gestion étatique, que les activistes de la rue et des médias sont tous presque devenus de piètres managers dans l'administration publique.
Les défis pour la promotion de la femme de l'enfant et de la famille malienne sont capitaux et les épaules de Wadidie Foune Coulibaly sont trop frêles pour les supporter.
Il faut craindre qu'elle ne soit l'une des rares ministres à être sacrifiées sur l'autel d'un prochain réaménagement gouvernemental qui viendra, à coup sûr, avant la fin de cette seconde mi-temps de la Transition.
CHANCE DE RÉUSSITE : 10 %
Moustaph Maiga
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