13 aoû 2021 - 14:39
Avec la fin du régime IBK et de son parti, le RPM, les rats ont abandonné le navire, qui prenait, pour eux, de l'eau, certains sont allés humer d'autres pâturages, pensant l'herbe plus haute et plus propice, mais il y en a, qui ont damé le pion à Guy Chabot de Jarnac, de par leur personnalité et leur responsabilité assumée dans ce pays, donnant ainsi un sévère coup en dessous de la ceinture, au parti et au régime ; pourtant, un parti et un régime qui leurs ont tout offert, à la différence près, qu'en lieu et place de la maîtresse du 16ème Siècle, ces renégats du RPM et de son régime déchu, justifient aux yeux des observateurs, des raisons multiples pour leur forfait (pécuniaires, prévention contre des poursuites judiciaires, positionnement politique sur l'échiquier etc...).
Leur liste n'est pas exhaustive. Voici une demie douzaine.
SAMBI TOURE : On le qualifiait de fidèle d'IBK, depuis les années où le fondateur du RPM gérait sa traversée de desert (à partir de 2000), au point que préférant céder son journal en gestion libre, il n'a pas hésité à se jeter dans le marigot politique en adhérant au parti, et en s'affichant dans le Bureau National, contre l'infortune que cela pesait sur la ligne éditoriale de son canard !
Pour services rendus, il était le mieux placé en 2013, après l'investiture d'IBK, de piloter la Cellule de Communication de la Présidence de la République.
Le régime fût loyal envers lui, en lui confiant les rênes de cette direction, même si Info Matin, son journal, par maladresse (le cliché ne pouvait se gommer) a été la cause de son départ de cette cellule de communication, avec l'article au vitriol contre la France !
IBK lui confiera, après coup le CIGMA (Centre d'informations du gouvernement malien), poste qu'il occupe de nos jours, malgré son départ du RPM, suite à l'élection du bureau de la Section de Nioro du Sahel.
Les raisons contenues dans la lettre de démission sont si frêles pour un bâtisseur du RPM, qu'il faudrait attendre l'avenir politique de ce journaliste émérite, qui a connu des batailles et de la virulence plus fortes contre lui (COPPO sous Alpha Oumar Konare et la prison sous ATT) que ne le fût l'épisode de Nioro du Sahel !
MAMADOU TANGARA : Comme on fait son lit, on se couche, dit le proverbe. Avec Mamadou Tangara, comme les régimes changent, il change de parti politique. UDPM, ADEMA, RPM......
C'est vrai que c'est une bête politique, adulée dans tout Sikasso et ayant sous la main les grands électeurs du Kenedougou (les Grandes Familles fondatrices de Sikasso).
C'est vrai que Maire de Sikasso, il a changé le visage de la ville, durant la CAN 2002, mais c'est durant l'après messe du football africain que ses déboires commenceront, avec un emprisonnement en 2004, à Bamako, durant le régime d'ATT (il avait oublié de migrer au PDES ou alors qu'il fût devancé vite par son challenger de ce même parti, qui lui barra la route de l'Hôtel de ville de Sikasso).
Il sera totalement élargi en 2015 par le régime d'IBK et du RPM qu'il venait d'adhérer. Avec la sécheresse des tisserands, Tangara s'en va, mais mieux, avec d'innombrables Sous Sections, dans une région, bastion électoral du Mali ; il s'en va pour de nouvelles prairies, plus clémentes, le parjure contre le RPM et IBK derrière lui !
MOULAYE AHMED BOUBACAR : Obscur personnage sur la scène politique et administrative de ce pays jusqu'en 2013, sans aucune expérience, faisant ses courses entre deux SOTRAMA sous le régime d'ATT, celui dont le nom familier est Baba Moulaye, a été fait par le RPM et adoubé par IBK. Grâce au nom de Tombouctou qui se vendait, étant SG de la Section de la localité historique et religieuse. Jugez-en !
Entre 2013 et 2019, Chef de Cabinet auprès du RPMiste, Abdrahamane Sylla au Département des Maliens de l'Extérieur, Directeur Général de l'Autorité Routière Malienne, Ministre du Développement Industriel et de la Promotion des Investissements, Ministre des Transports et du Désenclavement, Ministre de l'Agriculture.
Baba Moulaye avait reçu en grande pompe le Président du RPM, Dr Bocary Treta, le 7 Mars 2021, et dans une emphase qui rappelait ses mensonges des locomotives sud-africaines (quand il était Ministre des Transports), locomotives devenues de l'arlésienne pour les maliens, il a dit ceci pour les participants de cette Conférence de Section et la délégation nationale : "Je vous demande d'accepter humblement que je confie la Présidence d'Honneur de cette cérémonie à Baba Mama. Vous voyez que je trébuche sur son nom, car c'est la première fois que je prononce son nom. Il est mon Père et mon Maître...".
Trois mois après, Baba Moulaye a commis le parricide (tuant son père et son maître), en faisant aussi de cette rencontre le Baiser de Judas pour son parti et le régime d'IBK. La traîtrise n'était pas loin.
Friand de mondanités, il est déjà Directeur de Campagne Adjoint du magnat Seydou Mamadou Coulibaly.
MAMADOU LAMINE WAGUE : Député élu sous la bannière de l'URD en 2013, il est de Banamba.
Ancien du Congo et ses affaires de diamants, l'Honorable Wague a toujours eu maille à partir avec le monde de la sécurité, au sujet de bandits ou d'escrocs qui plumaient les paisibles citoyens de la Région de Koulikoro.
Il trouvera son salut dans le RPM, en déménageant avec armes et bagages, pour mieux fortifier ses actions et assurer ses arrières.
Le parti du tisserand le lui a si bien rendu, qu'il a compris qu'avec la chute d'IBK, la couverture RPM ne servait plus à rien. Comme il est venu, comme il est reparti. Horizon opportuniste !
MALICK ALOUSSEINY MAIGA : Sa proximité avec le régime ATT ne lui a guère souri. Cependant, Mr Maiga est resté longtemps à son poste de Directeur National de l'Hydraulique de 2001 à 2008.
Il fera sortir la tête de l'eau avec l'arrivée d'IBK au pouvoir en 2013. Qui lui confie le Ministère Délégué à la Décentralisation, un poste relationné, par les accointances avec le frère de la 1ère Dame (Abba Attaher Maiga). Bifurqué au RPM était donc la moindre des choses.
Et c'est ce plongeon politique qui permet à l'hydraulicien, débarqué du Gouvernement en 2014, de revenir en 2016, occuper le poste de Ministre de l'Energie de l'Eau.
Même si le courant n'a pas passé avec ses camarades politiques, au sujet du contrôle de la Section RPM de Gao, Malick Alousseiny, avec la perte du pouvoir de son parti, commet le sacrilège d'abandonner la source qui avait étanché sa soif, dès qu'elle a tarie !
BOUBOU CISSE : Le cas de Boubou Cissé est une école. Qui se vit. Et qui bouleverse tous les modules de Sciences Politiques.
IBK a couvé et protégé l'ancien Premier Ministre, au point de chuter, à cause de son goût immodéré du pouvoir.
Le RPM l'a accompagné au péril de n'obtenir que la fissure du parti. Et voilà l'ancien Ministre des Mines et des Finances qui fait tomber des nues ses anciens soutiens.
Non seulement, c'est le coup de poignard contre le RPM et IBK, mais Boubou Cissé nargue la République en entier, en s'alliant avec les adversaires de ce régime et du RPM.
Trop nauséabond pour un jeune qui se fait déjà présidentiable, sur une fortune colossale, amassée sous IBK et son parti le RPM. Mais Boubou Cissé n'en a cure.
Au Nord, on dira que c'est la nuque qui prend la honte ! Boubou seul connaît ce qui l'attend et est au devant de tous pour se prémunir !
Moustaph Maiga
Immeuble SOMATRA
Face Hôpital Régional Centre Commercial Segou
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TEL : 00 223 32 30 88 / 00 223 76 01 82 82
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